Nishat 277

Que faire de notre passage mais

ce n’est pas à nous de le dire

et moins encore à d’autres puissances

Alors je vais siéger sous mon manguier

( celui de l’ouest ) et contempler

sous le soleil déclinant en urgence

le vol de deux ou trois cyclomoteurs

pas davantage et puis la nuit

AP

( 6 janvier 2021 )

Nishat 272

Nuées flottant dans l’infini

Tendres vallons du désirable

Notre temps compté à un point

inimaginable ( comme le vent varie

chaînes bruyantes des marées )

Quand pour nous le silence se fera

qu’aurons-nous transmis d’efficace

et un peu coloré

Alain Praud

(1er décembre 2020)

Nishat 271

Notre statut comme espèce parmi

le billard des planètes

( on examine de quoi se chausser )

qu’on le remette à demain

et que demain se perpétue car déjà

le caractère décisif de la station debout

conquise de haute lutte et de peu

est presque humiliant

Alain Praud

(23 novembre)

Nishat 270

Moi et néant comme ils sont approchés

sur ce chemin de feuilles dorées

où nos jeunesses se sont effacées

Vient ce temps l’ivresse se dissipe

nuit tenace n’y luit que le marbre

Debout entre les cornes l’épée courbe

et lourde à la main une harpe

dans le silence absolu

Alain PRAUD

( 21 novembre )

Nishat 268

L’arbre ne parle pas à notre entendement

mais à notre misère Lui dans l’axe du monde

nous quelque part dans les périphéries

Il est d’un lieu et de nul autre

Le bien le mal lui sont lettre morte

comme ses feuilles laissées au bien public

souverainement

Alain PRAUD

(17 novembre)