Le noir de l’aile plus sensible
que le blanc du lagon.
Peut-être qu’on est ici pour l’ombre
non la lumière,
et pour que l’espèce porte.
Un effrangé déciderait
un instant de nos vies et pourquoi
Alain PRAUD
Le noir de l’aile plus sensible
que le blanc du lagon.
Peut-être qu’on est ici pour l’ombre
non la lumière,
et pour que l’espèce porte.
Un effrangé déciderait
un instant de nos vies et pourquoi
Alain PRAUD
Epars de fleurs de cerisiers
mêmement ici de frangipanes
On parle de ressource en vérité
La fleur a besoin d’eau comme l’esprit
Même si je vois les quatre mers
les cinq parfums Serai-je délivré
Alain PRAUD
Qui marchera sur mes brisées
tant elles sont inconfortables – la bête
a fui et donné le change au point
qu’elle-même s’est perdue
dans le désordre d’un ruisseau
où miroite une langue confuse
Quand l’arbalète est là, déjà
Alain PRAUD
Ce pays cependant de l’enfance
mais en couleur – ce blanc au dessus
des jarretelles des amies de maman
( mais en couleur impossible )
tant d’insomnies de jonquilles de larmes
( l’improbable parfum des larmes )
Alain PRAUD
Sur le parcours des ombres s’allongent
faites exprès pour divertir
Une balle est perdue dans un pin parasol
qui n’en peut mais Que lui importe
( même jardinées les plantes nous surplombent )
Nul ne le sait mais ce tournoi
finira comme une toile de Vallotton
Alain PRAUD
Plus on prétend s’éloigner de ce monde
et plus il nous retient par la manche
même humectée de larmes
Et si par cas il m’appelle ( supposons )
mais qu’appelle-t-il donc
Quelle est selon lui mon utilité
Comment séchera-t-il mes manches
Alain PRAUD
Comme ce monde va sombrer (peut-être)
vient un impromptu de Schubert avec la pluie
nourricière , le déroulé des choses muettes
et la pensée sous une lumière d’entresol
Viens pluie des fous paletot de l’humus
s’amincissant – quelle tentation formidable
d’encore effacer le vrai visage
Alain PRAUD