On se voit errant dans les bois rares
poussant des cris d’Orphée pour ameuter
un peu d’être autour et de lumière
pour faire conversation avec cela
que l’on ne sait toujours pas nommer
AP
(24 décembre 2020)
On se voit errant dans les bois rares
poussant des cris d’Orphée pour ameuter
un peu d’être autour et de lumière
pour faire conversation avec cela
que l’on ne sait toujours pas nommer
AP
(24 décembre 2020)
Nuées flottant dans l’infini
Tendres vallons du désirable
Notre temps compté à un point
inimaginable ( comme le vent varie
chaînes bruyantes des marées )
Quand pour nous le silence se fera
qu’aurons-nous transmis d’efficace
et un peu coloré
Alain Praud
(1er décembre 2020)
Notre statut comme espèce parmi
le billard des planètes
( on examine de quoi se chausser )
qu’on le remette à demain
et que demain se perpétue car déjà
le caractère décisif de la station debout
conquise de haute lutte et de peu
est presque humiliant
Alain Praud
(23 novembre)
Moi et néant comme ils sont approchés
sur ce chemin de feuilles dorées
où nos jeunesses se sont effacées
Vient ce temps l’ivresse se dissipe
nuit tenace n’y luit que le marbre
Debout entre les cornes l’épée courbe
et lourde à la main une harpe
dans le silence absolu
Alain PRAUD
( 21 novembre )
Déjà du bleu à ma fenêtre comme
une intrusion Vite consigner la nuit féconde
et s’abandonner puisqu’il le faut
à tant de songes médiocres d’où
sourd parfois une améthyste
à peine vêtue
Alain PRAUD
(17 novembre)
L’arbre ne parle pas à notre entendement
mais à notre misère Lui dans l’axe du monde
nous quelque part dans les périphéries
Il est d’un lieu et de nul autre
Le bien le mal lui sont lettre morte
comme ses feuilles laissées au bien public
souverainement
Alain PRAUD
(17 novembre)
Pourparlers avec la forêt mais comment
Dès le pas sur les feuilles on sait
qu’on y est bienvenu mais en partance
( êtres mobiles jusqu’à l’agitation ) quand
règnent ici des hectares de champignons
résolus silencieux comme nos vaisseaux
Alain PRAUD
(16 novembre)
L’histoire (toute) pèse sur nous
le poids d’une tortue mourante
tellement plus ancienne
L’humus plein d’insectes est une mère
qui ne nous a jamais quittés
Alain PRAUD
(10 novembre)
Monts et mers dans l’aube tout bleuit
Sur les citrons la lumière par surcroît
Grands débats sur l’être l’existence
comme on ferait entre jardiniers
Et voilà que la lumière grandit
Alain PRAUD
(31 octobre 2020)
Nous nous mettrons du côté de l’être
et des feuillages ajourés qui se jouent
des vents, et des poissons bariolés
peuplant le corail innombrable
L’avons-nous choisi pas vraiment
C’est notre côté voilà
Alain PRAUD
(30 octobre)