Longtemps enfant j’ai contemplé le vide
de ce monde, et vécu dans une friche
luxuriante de fruits de parfums impossibles
Et une ourse chemine dans cette friche
narines ouvertes jusqu’au prodige
Elle hume l’an neuf le miel sauvage
ses petits attardés se poursuivent
et boulent dans les pentes
comme si c’était sans fin
Alain PRAUD