Rentrant au mitan de la nuit je tombe nez à nez avec un tigre, il passe son chemin
Montagne noire à la maison déjà tout dort
Sur le côté je vois la Grande Ourse qui décline vers le fleuve
Je lève la tête, l’étoile du matin préside au vaste ciel
Arrivé devant la cour la flamme de ma chandelle se dédouble
Dans l’entrée de la passe le cri d’un grand singe me fait tressaillir
Vieillard chenu a rajeuni, il danse, il chante,
Puis se repose sur son bâton sans dormir. Et alors, quoi ?
Alain PRAUD
Traduit du chinois de Du Fu entre février 2005 et décembre 2018 (modifications)