Pétrarque, Canzoniere, sonnet 301 (Femme disparue et autres méditations, 2)

Val qui résonnes encore de mes plaintes,
Fleuve si souvent gonflé de mes pleurs,
Bêtes des forêts, vagues oiseaux, poissons-couleurs,
Entre l’une l’autre verte rive enceintes ;

Brise de mes soupirs chaude, sereine,
Tendre sentier devenu si aride,
Colline que j’aimais, dont mon front se ride,
Si quelque habitude d’amour m’y ramène ;

Je reconnais en vous la forme habituelle,
Pauvre, pas en moi ! après si douce vie
Devenu le séjour de douleur infinie.

De là voyais mon bien, et cette venelle
Me ramène au ciel où est elle partie,
Ne laissant ici-bas que beaux souvenirs.

(traduction : Alain PRAUD)

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