harukaze ni
fukidashi warau
hanamogana
dans le vent printanier
elles éclatent de rire
ainsi font les fleurs
nashi no hana
getsu ni fumiyomu
onna ari
fleurs du poirier
lettre d’amour sous la lune
qu’une femme lit
tsurigane ni
tomarite nemuru
kôchô ka na
sur la cloche du temple
est venu s’assoupir
un papillon
(traduction : Alain PRAUD)
(Pur artiste, poète et peintre, plus tard chef d’école artistique et presque de secte, dans le souvenir et l’hommage au grand Bashô, le La Fontaine japonais – et le Verlaine aussi – , Buson, « humble village » (c’est son vrai nom) est, on le remarque, l’exact contemporain de Diderot et Rousseau. Il contribue lui aussi, pas moins qu’eux, à l’accroissement de notre humanité)