Encore un pont comment attendre
Le jour nouveau qui s’attarde
Ou menace de nous brûler
Dans cette aube éblouie mais
Irréconciliable (nous ne sommes rien ce que nous
cherchons
Est tout)
Alain PRAUD
Encore un pont comment attendre
Le jour nouveau qui s’attarde
Ou menace de nous brûler
Dans cette aube éblouie mais
Irréconciliable (nous ne sommes rien ce que nous
cherchons
Est tout)
Alain PRAUD
J’ai perdu l’habitude d’exprimer les choses trop personnelles par des mots (et la source mal entretenue finit d’ailleurs par tarir.) Mais ce bref poème me touche beaucoup, non seulement parce qu’il m’est destiné (l’orgueil, lui, ne demande pas beaucoup de soins…) mais aussi parce qu’il est désormais associé pour moi au tableau et me le montre sous un jour différent. J’aime l’allitération des « b, br, bl » (« brûler, aube éblouie, irréconciliable ») et « attarde » en écho à « attendre ».
« comment attendre le jour nouveau » : pour moi, la question est bien souvent « comment accepter de quitter le jour qui se termine ? » question qui bien souvent me mène exténuée jusqu’à une heure avancée de la nuit – jusqu’à ce que la fatigue et un reste de raison imposent enfin le repos.
(Entre parenthèses : et si par malheur nous ne cherchons rien ?)
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Si par malheur nous ne cherchons rien ? De qui parles-tu ? Peindre (ou écrire), c’est déjà chercher – quoi ? on ne sait : le Beau ? le Vrai ? autre chose ? la transparence ? la
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prééminence d’un désordre choisi ? Il faut la tranquille assurance du génie pour proférer comme Picasso « Je ne cherche pas, je trouve » ; car tous les autres cherchent (sans savoir quoi, il est vrai) : leurs billes dans le ruisseau, peut-être ; ou une formule (une petite forme)(une perle)
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