Il neigeait on cheminait entre des congères
Retour d’obsèques Ce héros Nous manquera Quel ex
Emple Quel vide et le crinchement de bottes fourrées
Drapeaux roulés dans leur étui
Comme ces armes clandestines qu’
On ne retrouvera jamais qui mûrissent
Là sous la neige et retournent au fer primordial
Qui meut comme une toupie ce monde de héros
Et d’opinants
Alain PRAUD
Ce pourrait être un poème en prose : quelle est la clef de la mise en page en vers et des mots coupés en bout de ligne, comme « ex-emple » ? Question naïve de débutante, tu me pardonneras…
Lod
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Réponse à Lod sur son adresse perso. Mais en gros la réponse est : parce que tel est mon bon plaisir. Un galeriste russe, qui exposait principalement des paysages russes forestiers et enneigés, disait qu’un bon tableau mis le haut en bas doit encore « se tenir » – et joignait le geste à la parole (ça ne marchait pas toujours). Je dirais qu’en poésie c’est le contraire – si on remet tout en prose il ne reste plus qu’une coupure de presse. Essayez toujours.
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A vrai dire, j’aime assez les blancs laissés au creux des vers, comme des silences en musique, une pause ou une hésitation. Ce sont plutôt les mots coupés qui ressemblent à des énigmes et dont on se demande : pourquoi ?
La poésie en prose : au delà de l’oxymore, il en existe quelques beaux exemples quand même, non ?
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Bon tu as raison – vieux réflexe des années 70, p-e pour souligner la couleur anecdotique de ce 36. Je dois y tenir pour cette raison autobio, alors que 33-35 sont bien plus « sérieux » – mm la tête en bas ils « tiennent » je pense. Allez, vale!
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