A tout instant change le ciel l’air s’écoule
Dans la bouche efforcée , puis ces ombres que la nuit
Seule retient , dense et légère , un instant encore
Avant l’haleine froide tombée là qui ne s’en va plus –
( Sans toi qui que tu sois la forme du monde
Peine à s’accomplir – mots entendus non en rêve
Mais en marche , avec le bougé du paysage ,Les vivants sans vous on ne reviendrait pas ici ,
Les seuls vivants , que l’on chérit – tandis que la moire
Immense répand sa qualité partout : on s’en retourne
Alors comme indécis – comme si cela se pouvait –
Laissant un peu de soi sous la lumière à son tour
Recouverte ,
Alain PRAUD